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  • Post last modified:7 août 2018

« Le pain que je vous donnerai est ma chair. »

Mon Dieu, que vous êtes divinement bon ! Vous nous « aimez jusqu’à la fin »… Jusqu’à la fin de votre infini amour et de votre infinie puissance, semble-t-il, si cela était possible… Vous nous donnez tout ce que vous êtes, humanité, divinité, votre divine personne, votre double nature, tout entier vous entrez en nous, dans notre corps, dans notre bouche, tout entier vous vous unissez à notre âme… S’unir, c’est l’idéal de l’amour… S’unir au point d’avoir en soi, complètement en soi, le Bien-aimé, c’est ce que l’amour peut entrevoir de plus fortuné… L’amour humain ne peut même en imaginer la possibilité ; il se perd et se consume en aspirations impuissantes, mais, comme dit Bossuet, « Ce qui est impuissance dans l’amour humain est réalité dans l’amour divin »… « Defecit in te anima mea. » Que nous sommes heureux, mon Bien-aimé !
À moins d’impossibilité, à moins de la volonté de Dieu, nettement exprimée et nous en empêchant, ne manquons jamais de recevoir la sainte Communion… Ne perdons jamais une communion par notre faute, par notre négligence, par notre lâcheté, par notre volonté… Si Dieu nous en écarte, soumettons-nous amoureusement à cette privation du plus doux des biens, comme à tout; mais par notre propre volonté, jamais ne perdons une communion ! Et puisque cet acte divin de la sainte Communion glorifie tant Dieu, efforçons-nous et par nos prières et, quand Dieu nous en donne mission, par nos autres œuvres, de porter les autres âmes à recevoir le bon Dieu aussi souvent qu’il le veut d’elles[[M/449, sur Jn 6, 41-52, en C. DE FOUCAULD, L’imitation du Bien-Aimé, Méditations sur les Saints Évangiles (2), Nouvelle Cité, Montrouge 1997,166.]].