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Évangile selon Saint Luc 18, 9-14


La prière du Pharisien et celle du publicain. « Qui s’élève sera humilié, et qui s’humilie sera élevé. »

Que vous êtes bon, mon Dieu ! Que vous êtes bon de nous prémunir contre les dangers qui nous menacent, contre ce danger d’une prière, d’une action de grâces orgueilleuse et sans charité ! Que vous êtes bon de nous montrer une à une les qualités que doit avoir cet acte si important de la prière, « notre entretien avec vous », et de faire comprendre nettement chacune d’elles par une parabole. Vous venez de nous montrer successivement la foi, la constance que doit avoir la prière ; maintenant vous nous montrez l’humilité dont elle doit être remplie. Que vous êtes bon d’apprendre ainsi à vos pauvres enfants tout ce dont ils ont besoin.
Humilions-nous ! Humilions-nous dans la prière, toujours. Quand devons-nous plus nous humilier que quand nous sommes seuls avec Dieu, nous si souillés, si pécheurs, si ingrats, si défaillants, lui si grand et si saint ! Humilions-nous en tout. En pensées, en paroles, en actions ; ayons de bas sentiments de nous, ne laissons pas notre esprit divaguer en vaines et orgueilleuses rêveries, mais maintenons-le dans cette humilité qui est la vérité. Que nos paroles, notre ton, notre amour du silence, soient remplis d’humilité. Que tous nos actes, notre conduite, nos goûts, notre manière de vivre, les objets matériels à notre usage, notre façon d’agir, le choix de nos relations, notre amour de l’abjection soient conformes à la plus profonde humilité  [1].

[1]  M/395, sur Lc 18,9-14, en C. DE FOUCAULD, L’imitation du Bien-Aimé. Méditations sur les Saints Évangiles (2), Nouvelle Cité, Montrouge 1997, 96-97.